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6 rue de la Madeleine : tout le monde s'explique

Le dossier du squat du 6 rue de la Madeleine est dans l'impasse. L'Hebdo de Besançon de cette semaine a fait le tour de tous les protagonistes afin de leur demander d'expliquer leurs positions. Extraits.

Christian, membre du collectif :
"On nous reproche d’occuper illégalement un espace prétendument dangereux du fait de sa vétusté. Ces lieux étaient laissés à l’abandon et nous avons simplement cherché à les faire vivre. Or on nous propose en échange un local de 200 m2 beaucoup plus exigu, complètement inadapté à l’action que nous voulons mener et dont l’état est encore plus déplorable : on nous tend un piège ! On nous demande un projet alors que nous avons rendu une note d’intention sur ce que nous souhaitions mener. Par essence, nous sommes un lieu alternatif d’expérimentation, et si nous ne pouvons pas forcément avancer de programme fixe, nous voudrions être reconnus comme pépinière de projets, comme un pôle de ressources pour les artistes qui viennent à notre rencontre."

Jean-Charles, membre du collectif :
"Nous avons aménagé ce lieu pour lui redonner une identité. On ne comprend pas que la mairie ne rebondisse pas sur cette activité que nous proposons : des ateliers se montent peu à peu, mais il faut nous laisser du temps !"

Franck Monneur, conseiller municipal :
"Je suis le premier à regretter que l'on soit contraint de se diriger vers une issue juridique. Mais je crois sincèrement que la Ville est allée au bout de ce qu'elle pouvait faire pour que ce dossier se dénoue dans de bonnes conditions. J'ai parfois l'impression que si ce collectif comprend beaucoup de personnes bien, motivées et qui ont réellement envie d'avancer, il y a aussi certaines personnes qui ne poursuivent pas les mêmes objectifs, et qui ont une méfiance vis-à-vis des institutions qui les pousse à ne pas vouloir avancer avec nous. C'est dommage… (…) On leur trouve 250 m2 de locaux place Marulaz, en plein coeur de Battant (car ils ne voulaient pas aller ailleurs), et ils n'en veulent pas ? Mais moi je connais des dizaines d'associations à Besançon qui se jetteraient dessus!"

Daniel Boucon, médiateur :
"J’ai renoncé parce que j’avais le sentiment d’avoir fait tout ce que je savais et pouvais faire, mais “pour danser le tango, il faut être deux” et j’ai eu l’impression désagréable qu’un seul des danseurs se risquait sur la piste alors que l’autre restait cramponné au bar. (…) Je l’ai fait la mort dans l’âme, car les raisons qui m’avaient poussé à accepter de jouer le jeu sont toujours valables, et que le dénouement “manu militari” du conflit aboutira, entre autres dégâts, à leur enterrement pour une demi-génération, sans parler des difficultés ultérieures qu’éprouveront immanquablement les gens inventifs et généreux qui les portaient."
Publié le mercredi 31 octobre 2007 à 12h38

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