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Un nouveau gouvernement "révolutionnaire" et réduit

Depuis hier, un nouveau gouvernement est à la tête de la France. "Totalement révolutionnaire" selon Christine Lagarde, "sectaire" selon Fadela Amara, "sans surprise" pour l'opposition, ce remaniement est le huitième depuis l'élection de Nicolas Sarkozy.

François Fillon, qui avait démissionné samedi soir, n'a pas mis longtemps à trouver un nouvel emploi : dimanche matin, il était reconduit au poste de Premier Ministre par Nicolas Sarkozy.
Le soir-même, il présentait son nouveau gouvernement, qui ne compte plus que 31 membres (au lieu de 37).

Les changements internes (Michèle Alliot-Marie, pour ne citer qu'elle, passe du ministère de la Défense à celui des Affaires étrangères), sont accompagnés de quelques départs, de quelques arrivées... et d'une démission!
Ainsi Jean-Louis Borloo, pressenti pour devenir le nouveau Premier ministre, a préféré laisser la place à d'autres afin de "retrouver sa liberté de proposition et de parole".

Bernard Kouchner (trop à gauche), Hervé Morin (trop "en désaccord" avec le président), Eric Woerth (trop proche de Liliane Bettencourt), Fadela Amara, Rama Yade ont été priés de quitter leurs fonctions.
Ils seront remplacés par Alain Juppé (qui fut Premier ministre de Jacques Chirac), Xavier Bertrand (de retour), Michel Mercier, Maurice Leroy, Marie-Anne Montchamp, Jeanette Bougrab (nouvelle représentante de la diversité).

Ce remaniement a déjà reçu beaucoup de critiques depuis hier : qualifié de "fin de non-recevoir" par Martine Aubry, et de "repliement" par François Bayrou, il a déçu l'opposition.
Quelques politiciens y voient toutefois de bonnes idées, notamment la réunion du travail et de l'emploi au sein d'un même ministère : "ce sont des questions qui sont liées" selon Jean-Claude Mailly.

R. Hingray
Publié le lundi 15 novembre 2010 à 15h11

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