<< Les dernières actualités de Besançon

Besançon : Affaire classée

Durant toute cette semaine à Besançon se tenait devant les assises du Doubs le procès du meurtrier de Pascal Legal.

Gérant bien connu du Café du Théâtre, établissement gay friendly du centre-ville de la capitale comtoise, l'homme de 44 ans avait été retrouvé sans vie le 14 novembre 2011 à son domicile du premier étage, le corps lardé d'une centaine de coups de couteau reçus la veille.

Son funeste agresseur de 24 ans, Arnaud Gijbels, avait été interpellé une semaine après... avec le concours de Marouane Chkarmi, une connaissance de la victime qui avait favorisé la rencontre des deux hommes quelques mois auparavant. Une rencontre sur fond de prostitution qui valait à cet entremetteur d'être lui aussi poursuivi en justice.

Présentant régulièrement à Pascal Legal des jeunes hommes intéressés par des relations sexuelles rémunérées, Chkarmi était en effet accusé de proxénétisme aggravé, pour avoir à plusieurs reprises touché de l'argent en retour. De l'ordre d'une cinquantaine d'euros à chaque fois.

Des« cadeaux » occasionnels qui seraient à mettre sur le compte de la générosité de la victime selon l'intéressé, qui aura en outre soutenu avoir organisé ces rendez-vous uniquement par amitié.
Dans le bénéfice du doute, le tribunal l'a condamné à une peine de 6 mois de prison avec sursis.

Une relative clémence qui, à l'inverse, n'aura pas été accordée au principal prévenu de cette sordide affaire.

En affirmant avoir été drogué et violé par la victime au cours d'une de ces soirées, faits qui l'auraient alors conduit à revenir armé d'un couteau pour « faire peur » au quadragénaire et finalement le tuer sans le vouloir, Arnaud Gijbels n'aura pas su convaincre la cour. Laquelle aura davantage retenu la thèse du crime crapuleux destiné à extorquer le code de carte bancaire du défunt, dont l'accusé s'était effectivement servi par la suite.

Ainsi reconnu coupable de meurtre avec préméditation, le jeune homme a été condamné à 25 années de réclusion criminelle.

.
Publié le vendredi 13 décembre 2013 à 17h59

Confirmez-vous la suppression ?