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Besançon rend hommage à son héros oublié

Fernand Belot, résistant bisontin, fusillé à 27 ans, fut à l'origine de la création des cahiers clandestins de "Témoignage Chrétien". 63 ans après sa mort, Besançon va lui rendre — enfin — l'hommage qui lui est du.
Samedi, à 16h30, Joseph Pinard donnera une conférence sur la vie de Fernand Belot au temple de Besançon, rue Goudimel. Toujours ce samedi, à 18h, une plaque sera dévoilée en l'honneur de Fernand Belot sur le gymnase du collège Victor-Hugo, qui portera désormais le nom du résistant.
Le lendemain, une messe sera donnée à 10h à la basilique de Saint-Ferjeux, suivie d'une petite cérémonie au cimetière de Saint-Ferjeux, où Fernand Belot et son épouse reposent.

Fernand Belot est né à Besançon en 1917. Elève au lycée Victor-Hugo puis étudiant en médecine à Nancy, il est mobilisé lors de la déclaration de guerre. Lors de la débâcle, il se dévoue au service des blessés et civils en fuite. Fait prisonnier à deux reprises en 1940, il s'évade deux fois et rejoint Lyon, où il rencontre François de Menthon, qui lançait alors la publication résistante "Liberté", dont Fernand devint diffuseur clandestin. A l'automne 1941, le père Chaillet, lui aussi Franc-Comtois, souhaite lancer une nouvelle publication : les "Cahiers du Témoignage chrétien". Fernand Belot le suit dans cette aventure, met sur pied un réseau de distributeurs et installe l'imprimerie clandestine à Pont-de-Roide, chez les Vernier. Durant des mois, Fernand Belot a transporté dans ses valises, ces fameux cahiers clandestins, qu'il apportait aux distributeurs.

Fin 1943, un traître infiltre le réseau des diffuseurs et dénonce Fernand Belot. Arrêté et sauvagement torturé par les hommes de Klaus Barbie, Fernand, pourtant porteur de tous les secrets d'un des plus importants réseaux clandestins de la Résistance, ne dit rien.
Le 9 juin 1944, trois jours après le débarquement de Normandie, Fernand est fusillé au bord d'une route, près de Lyon.
Publié le mercredi 10 octobre 2007 à 18h23

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