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Municipales : l'UMP toujours dans l'impasse

Mais quand verra-t-on la fin du feuilleton politique de l'année à Besançon ? Hier soir à 18h15, les parlementaires UMP (le sénateur Jean-François Humbert et les députés Françoise Branget et Jacques Grosperrin) étaient convoqués à Paris, au siège de l'UMP rue de La Boétie. L'objet de la réunion : la révélation des résultats du fameux "sondage" qui occupe les esprits des militants et des élus UMP depuis plusieurs semaines.
Incapable de faire émerger une tête de liste dans le consensus, l'UMP de Besançon s'est enferré depuis près de 18 mois dans une véritable guerre de positions entre ceux qui veulent y aller mais qui ne séduisent pas les militants (Jean-François Humbert et Jean Rosselot) et ceux que les militants préfèrent… mais qui ne veulent pas y aller (Jacques Grosperrin et Françoise Branget). Au final, les instances nationales de l'UMP ont donc commandé un sondage auprès de Bisontins, simulant notamment des affrontement entre Jean-Louis Fousseret et les divers candidats potentiels.
Le verdict est donc tombé hier soir sur les coups de 20h. And the winner is… Jacques Grosperrin. Avec un rapport de force estimé de 47-53 face au maire actuel, le député de le 2e circonscription devance de peu Françoise Branget et Jean-François Humbert (46-54). Jean Rosselot émarge un peu plus loin (42-58).
On pourrait se dire que l'on y voit enfin plus clair et qu'une candidature se dégage. Mais ce serait trop simple. Jacques Grosperrin a une nouvelle fois répété hier soir qu'il n'entendait pas du tout être forcé à se présenter ! Deuxième au classement, Françoise Branget a tenu les mêmes propos : ce sera sans elle, du moins pour la tête de liste !
Reste donc les deux candidats auto-déclarés qui se déchirent depuis des mois, Humbert et Rosselot, et nous voilà pas franchement plus avancés qu'il y a quelques semaines, avant le sondage…
Et maintenant ? Si les instances nationales de l'UMP prennent acte des refus des deux députés, leur choix devrait donc logiquement se porter sur le troisième de la liste, à savoir Jean-François Humbert. Seulement voilà, Jean Rosselot est entré depuis longtemps dans une stratégie TSH ("Tout sauf Humbert") qui pourrait bien le conduire à mener une liste dissidente si son meilleur ennemi était investi, ce qui porterait assurément un coup fatal à son propre camp… Reste qu'une question méritera à terme d'être tranchée : Françoise Branget et Jacques Grosperrin ayant depuis longtemps dit qu'ils ne désiraient pas être têtes de liste, à quoi sert de faire un sondage s'il ne pèse pas dans la balance ? "Un sondage avant le début d'une campagne sur le terrain, ça ne veut pas dire grand chose", a expliqué hier soir Patrick Devedjian aux parlementaires UMP. On ne le lui fait pas dire…
Publié le mercredi 17 octobre 2007 à 10h58

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