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Haute-Saône : Etat d’urgence

Sans nul doute, les urgences sont encore le meilleur endroit pour se faire tabasser. Mais ce n'est pas pour autant que les personnels des hôpitaux haut-saônois de Lure et Vesoul se veulent prêts à accepter de finir plus mal en point que les patients qu'ils prennent en charge.

Déjà régulièrement victimes de menaces, de familiarités et d'insultes auxquelles ils ont tant bien que mal dû s'habituer avec le temps, les urgentistes des deux centres hospitaliers déplorent aujourd'hui le comportement violent de certains de leurs malades, au demeurant plus souvent beurrés que véritablement à l'article de la mort.

Une situation non exclusive à ces seuls établissements, mais qui porte à 4 ou 5 le nombre moyen d'agressions physiques recensées chaque année dans leurs services. Ce qui peut tout de même aller d'une "simple" tentative d'étranglement à une distribution plus radicale de coups-de-poings, comme a pu en encaisser dimanche dernier une interne Vésulienne, ainsi récompensée de trois jours d'ITT par un (im)patient qu'elle examinait.

Face à de tels mouvements d'humeur, des réponses tout aussi surréalistes existent bien évidemment : parmi lesquelles la nécessité pour les infirmières de nuit de s'équiper de boîtiers, permettant d'alerter directement le commissariat en cas de danger.

Malgré cela, Il n'en demeure pas moins que ce climat délétère entame sérieusement le moral des soignants, dont rares sont désormais les prétendants à une carrière aux urgences. En Haute-Saône comme ailleurs.

C.R
Publié le jeudi 10 octobre 2013 à 15h57

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