<< Les dernières actualités de Besançon

Frappé à mort par un copain ivre et jaloux à Luxeuil les Bains

Une sordide affaire de meurtre entre compagnons de beuverie est jugée depuis hier à Vesoul. En février 2007, un homme est mort après avoir été frappé par un copain, sous les yeux de sa compagne.

Le coupable a déclaré hier ne pas se souvenir du déroulement des faits. Ceux-ci sont pourtant assez graves pour ne pas s'oublier facilement...
Le 26 février 2007, cet homme de 30 ans passait la soirée chez un copain domicilié comme lui à Luxeuil-les-Bains, en Haute-Saône. Il était accompagné de son amie. Tous trois avaient vraisemblablement beaucoup bu, avant de se disputer violemment en plein milieu de la nuit. Plusieurs voisins ont été réveillés par des cris et des bruits d'objets brisés.
L'accusé avait expliqué après son arrestation les raisons de cette dispute, et ses conséquences : son copain aurait "mis les mains sur les cuisses" de sa compagne et lui aurait fait des remarques déplacées. Une conduite qui a exaspéré le Luxovien, qui s'est mis à frapper son hôte longtemps et violemment, au point que la victime était "méconnaissable" selon les médecins chargés de l'autopsie.
Un des coups a fait tomber l'homme contre la table basse, provoquant un traumatisme crânien. Son agresseur l'aurait encore frappé par la suite avec le plateau de cette table.
Autant de violences qui ont causé une hémorragie cérébrale.

Ni l'agresseur ni sa compagne n'ont prévenu les secours. Selon eux, leur ami était conscient, parlait, et leur aurait même "interdit" de prévenir quiconque.
Les invités sont restés tout le week-end chez leur hôte blessé. Ce dernier étant décédé le lundi matin, soit plus de 24h après la dispute, ils sont ensuite partis, toujours sans alerter les secours.
Ce sont des voisins qui, rendus inquiets par les bruits de dispute puis par le silence, ont appelé les gendarmes.

Le couple comparait devant les assises de Vesoul depuis hier. L'homme (qui a déjà des antécédents judiciaires pour des affaires de violence) persiste à ne se souvenir de rien, tandis que sa compagne a déclaré n'avoir pas pris conscience de la gravité de la situation.
Tous deux connaîtront leur jugement aujourd'hui, en fin d'après-midi.

Sources : Le Progrès, L'Est Républicain, Le Pays

Laure Godey
Publié le vendredi 15 octobre 2010 à 15h42

Confirmez-vous la suppression ?