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Ilot Pasteur : Philippe Gonon veut tout arrêter !

Le projet du MoDem pour Besançon intitulé "Un élan pour Besançon" n'y va pas par quatre chemins : pour son porteur Philippe Gonon, le chantier de l'ilot Pasteur doit tout simplement être entièrement revu et corrigé.
Pour justifier sa prise de position radicale, le candidat MoDem met en avant dans son programme plusieurs raisons. Une environnementale : "Le parking souterrain envisagé va générer un trafic automobile intense en plein centre (devant les lycées ?) et risque de subir les contrecoups des inondations" ; une sociale : "Ce ne sont pas 9 appartements en HLM (et le reste en Top luxe) qui vont faire progresser la mixité du quartier" ; et une économique : "C'est une dépense énorme qui a été demandée aux Bisontins pour un hypothétique résultat en 2015 avec des dépassements gigantesques : fouilles, dépollution, procès !"
Autant de raisons qui justifient selon le candidat "bayrouiste" de totalement "repenser le projet". "Il faut stopper le programme avant qu'il ne soit un fiasco complet (ce qui est déjà largement prévisible) et arrêter le gaspillage énorme de fonds publics sur un projet certes hérité de la municipalité précédente, mais qui aurait pu être stoppé dès 2001 quand de nombreux élus s'opposaient au projet (29 abstentions et votes "contre" sur 55)", peut-on lire sur le programme du candidat, qui prône un projet radicalement différent. Pour Philippe Gonon, "Pasteur ne doit pas être considéré comme un élément isolé, mais comme le lien entre la place de la Révolution et la future Cité Lumière que nous voulons édifier sur le site Saint-Jacques. Il faut créer un cheminement commercial et culturel sur cette zone."
Concrètement, dans l'ilot Pasteur à la sauce orange (couleur du MoDem), plus de parking souterrain, mais un ilot rénové "uniquement en surface, en proposant un ensemble de logements, commerces, services et allées piétonnes qui élargiront la zone économiquement viable jusqu'au lycée Pasteur." Pas question pour autant de renoncer à la Fnac : "Si elle veut toujours venir, elle y aura toute sa place, mais pas dans une galerie marchande, concept totalement dépassé ! Il faut une zone commerciale ouverte, passante."
Quand on lui objecte que son "contre-projet" nécessiterait encore une fois de repousser la date de livraison d'un équipement attendu depuis déjà trop longtemps, Philippe Gonon sourit : "Nous sommes aujourd'hui embarqués dans un véritable imbroglio qui nous mène droit dans le mur : les procès se succèdent, les sols sont polluées, les fouilles sont arrêtées… Avec tout cela, vous croyez vraiment que le projet va être livré à temps ? En arrêtant tout et en repartant sur un nouveau projet, je ne suis pas sûr que l'on perde du temps au final !"
Publié le mercredi 6 février 2008 à 11h31

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