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Besançon : La gâterie n’était qu’un amuse-bouche

En janvier dernier, un Bisontin de 61 ans venu passer du "bon temps" au Parc Micaud faisait la connaissance d'un jeune homme, fraîchement arrivé du Kosovo du haut de ses 25 ans et tout disposé à vendre ses faveurs. Une proposition qui avait eu tôt fait de convaincre le retraité de mettre la main à la poche et d'ainsi vider ses bourses…

Séduit par cette première mise en bouche, l'homme réinvitait son jeune amant d'un soir deux jours plus tard à son domicile du centre-ville, histoire de "remettre le couvert" mais aussi justement pour manger un morceau. Soit une soirée en tête à tête où les chandelles avaient été de sortie et qui, contre toute attente, avait tourné au vinaigre à l'arrivée d'un invité surprise.
Abusant de l'hospitalité de son hôte, le jeune homme avait profité d'une brève absence de celui-ci pour faire entrer l'une de ses connaissances, un mineur de 17 ans jusque là très sagement resté derrière la porte.

A croire que le marché de la prostitution n'est pas si "juteux" qu'on pourrait le penser (tout est relatif), tous deux s'étaient alors très précisément attaché à ligoter le retraité sur une chaise, en vue de lui extorquer, sous la menace d'un cutter et d'une agrafeuse, son code de carte bancaire et ses bijoux de famille (au sens noble de l'expression).

Aussitôt dit aussitôt fait, le plus jeune des deux agresseurs s'était ensuite rendu illico à un distributeur pour y retirer 350 € avant de remonter dans l'appartement et d'écluser victorieusement quelques stocks d'alcool avec son collègue, sous les yeux de leur infortuné donateur.
La violence cédant peu à peu la place à la bonne humeur, ils avaient finalement pris parti de le détacher avant de débarrasser le plancher, les poches lourdes de leur butin... Mais ce n'était qu'un aurevoir !

Bien décidés à finir les fonds de bouteilles, les deux individus se représentaient à nouveau quelques jours plus tard au domicile de leur victime. Laissés derrière la porte pour cette fois-ci, ils n'avaient obtenu d'elle qu'un rendez-vous, fixé au lendemain sur la place du 8 septembre afin de discuter de la restitution des objets volés.

Si chacune des deux parties avait bel et bien fait le déplacement ce jour-là, la négociation stérile qui s'en était suivi avait contraint le plaignant à déclarer forfait et à rentrer bredouille sans porter plainte, avec pour seule exigence qu'on le laisse tranquille. Un aveu de faiblesse qui n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd.

Suivi jusque chez lui, l'homme, sitôt rentré, avait une nouvelle fois reçu la visite intimidante de son bourreau des cœurs Kosovar, mis en fuite prématurément par une voisine, témoin de sa violence.

Interpellé depuis et jugé hier en comparution immédiate (son complice sera présenté ultérieurement à un juge pour enfant), Gigi pour les intimes ou Haxhi Idrizaj de son vrai nom a été condamné à 18 mois de prison ferme et cinq ans d'interdiction du territoire. Il devra en outre verser 1 400 € de dommages et intérêts à sa malheureuse victime.

GéPé
Publié le jeudi 14 mars 2013 à 15h24

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