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Un collectif en appelle à l'UE pour sauver les rivières de Franche-Comté

Le collectif SOS Loue et rivières comtoises a déposé un recours auprès de l'Etat et de l'Union européenne pour exiger des mesures de préservation des rivières de Franche-Comté, que le collectif estime polluées, a-t-on appris vendredi auprès des associations.
Le recours a été envoyé mardi au ministère de l'Environnement et à la Direction générale de l'Environnement de la Commission européenne, a indiqué le collectif qui regroupe une douzaine d'associations de pêche et de défense de l'environnement, dont le WWF.

Le collectif s'appuie sur "la directive européenne sur l'eau, qui soumettra dès 2015 les Etats à une obligation de résultats concernant le bon état écologique des rivières", pour demander à la France de mettre en place des mesures de sauvegarde de la qualité de l'eau.
"Les eaux de la Loue, du Doubs franco-suisse, mais aussi du Cusancin et du Dessoubre sont complètement dégradées, polluées notamment par les rejets agricoles et les stations d'épuration qui fonctionnent mal", a expliqué à l'AFP Jean-Pierre Herold, vice-président de l'association Loue Vive, membre du collectif.

Au printemps 2010, l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (Onema) a noté une mortalité piscicole très importante dans la Loue, notamment provoqué par un développement important de cyanobactéries (petites algues).
"La semaine dernière les gardes-pêche ont retrouvé des dizaines de truites mortes dans le Doubs", a ajouté M. Herold.

Toutefois, "les analyses font apparaître une bonne, voire une très bonne qualité de l'eau. La Loue est classée parmi les rivières de meilleure qualité en France", a affirmé Pascale Humbert, la directrice de la Direction départementale des territoires (DDT) du Doubs.
"Mais il y a des phénomènes de forte mortalité piscicole, c'est le paradoxe de la Loue" a-t-elle ajouté. La Loue prend sa source à Ouhans (Doubs) et se jette dans le Doubs près de Dole (Jura) après avoir parcouru 125 km.
Pour comprendre ce phénomène et trouver des solutions, une mission d'expertise scientifique pilotée par l'Onema a été mise en place à l'automne dernier.

L. L.
Publié le samedi 22 janvier 2011 à 09h53

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